De joueur des Hindu Cadets à entraîneur de l’équipe nationale, Sarjoo Gowreesunkur a connu beaucoup de premières durant sa carrière footballistique. Il a notamment suivi une formation à l’Institut national du football de Clairefontaine, en France. À 61 ans, il exerce comme Cost Accountant dans un établissement hôtelier.
« Monsieur Descan était notre enseignant d’éducation physique. Il officiait aussi comme arbitre pour les rencontres internationales. Je le considérais comme un gourou. Je pratiquais le basketball, le volley-ball, l’athlétisme et le football », se souvient-il.
Il complète son Higher School Certificate au Imperial College, Curepipe. Il joue dans l’équipe de foot du collège, notamment au championnat d’inter-collèges.
Sarjoo Gowreesunkur passe quatre saisons chez les Hindu Cadets. Il devient le premier joueur hindou à intégrer la Fire Brigade, une équipe composée de joueurs non-hindous. « La philosophie ‘enn sel lepep, enn sel nasion’ est ancrée en moi. De ce fait, j’avais fait le choix de changer d’équipe. Les joueurs de Fire Brigade étaient accueillants », dit-il. Avec Fire Brigade, il remporte des titres comme Champion de Maurice et Meilleur défenseur. Il y reste pendant deux ans.
En août 1983, il bouge au Sunrise SC, équipe fraîchement montée. « L’équipe était mise en place dans le cadre d’un projet pour rendre le football semi-professionnel. Elle évoluait sous la direction de Paul Jones. »
En 1985, l’équipe de Maurice remporte la médaille d’or lors des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) qui ont lieu à Maurice. Sur ces photos, les joueurs mauriciens célèbrent leur victoire. Sarjoo Gowreesunkur s’est blessé lors d’un accrochage pendant la finale opposant Maurice à La Réunion. Benjamin Théodore est au centre et Jean-Marc Changou est à droite sur la photo. Sarjoo Gowreesunkur termine sa carrière de joueur au Mahebourg United.
À son retour à Maurice, il entraîne Sunrise SC pendant deux ans. L’équipe termine une des saisons comme Championne de Maurice. Sarjoo Gowreesunkur intègre Maurice Espoir, composée de jeunes joueurs du centre de formation à Réduit. Maurice Espoir devient la première équipe à jouer en ligue locale.
Durant ses deux ans comme entraîneur, Maurice Espoir joue deux finales contre Fire Brigade. « Même si nous n’avons pas gagné les finales, j’étais animé par un sentiment de satisfaction », dit-il.
Par la suite, Sarjoo Gowreesunkur entraîne la première équipe régionale, Beau-Bassin – Rose-Hill.
Avant d’intégrer Sunrise SC en 1982, il fait un essai de six semaines dans le club anglais Aston Villa. En 1990, il suit une formation d’entraîneur au Hennef Sports Institute en Allemagne. Trois ans après, il bénéficie d’une formation en Hollande. En 2014, il est au Asphire Centre, Doha, pour assister à un atelier de travail.
Sarjoo Gowreesunkur et son petit-fils admirent le club anglais Arsenal. Il soutient l’équipe de France pour la Coupe du monde au Qatar. Il trouve que le Brésil est aussi une équipe qui a de bonnes chances de remporter la coupe. « Ce ne sera pas une surprise si la France affronte le Brésil en finale », conclut-il.
Sa carrière d’entraîneur est aussi marquée par une formation d’un mois auprès de feu sir Bobby Robson à Newcastle United, en Angleterre. « Il était en visite à Maurice pour une session d’entraînement et nous nous sommes rencontrés. Nous avons tissé une amitié et il m’a invité à venir en Angleterre », se souvient Sarjoo Gowreesunkur.
L’entraîneur (à dr. en survêtement noir) a posé avec ses joueurs de Sunrise SC pour une photo souvenir. L’équipe s’apprêtait à jouer contre Zamalek SC, en Égypte.
En 1989, Sarjoo Gowreesunkur épouse Raginee. Le couple a deux enfants, Henna et Akshay Gowreesunkur. Le couple a aussi un petit-fils. Il aura 4 ans. « Mon épouse m’a toujours soutenu. Elle s’est occupée des enfants pendant que je me déplaçais pour les séances d’entraînement ou à l’étranger. Je n’ai pas eu l’occasion de voir mes enfants grandir. Maintenant, je vois mon petit-fils grandir. »
Puis, il suit une nouvelle formation à l’Institut national du football de Clairefontaine, en France. De 2001 à 2005, il est l’entraîneur de l’ASPL 2000. Après, il travaille avec Curepipe Starlight.
En 2007, il prend la décision de démissionner comme entraîneur de l’équipe nationale car Maurice n’a pas fait bonne figure aux JIOI de Madagascar. « Je n’avais pas rempli ma mission comme il le fallait. J’ai décidé de me retirer », confie-t-il.